Un petit cahier d’écolier à la couverture violette défraîchie, conservé par Vincent Wilmet, contient l’acte de naissance de l’Association Sportive Océane. Une écriture soignée consigne à la première page la déclaration suivante: « La jeunesse sportive qui, tous les ans, vient passer ses vacances à la Rémigeasse et à la Perroche désirait depuis longtemps, la création d’un tennis. Les parents et amis de ces jeunes gens, informés de leurs désirs, se réunirent dans l’après-midi du 25 août 1935 chez Monsieur John Steel (NDLR : aux Tamaris) afin de constituer une société ayant pour but de réunir les fonds nécessaires à la construction du tennis si ardemment souhaité. » La rumeur circule selon laquelle on souhaitait ainsi rapprocher par le sport la Perroche, plutôt catholique, et la Rémigeasse, plutôt protestante – souci œcuménique plutôt « exotique » à la lumière d’aujourd’hui !

Les 16 membres fondateurs étaient Pierre Baudichon, Pierre Couprie, Juliette Courtois, Pierre Debouchaud, Yvonne et Jacques Delaval, Henri Izaac, Jean Laplaud, Jean Rudelle, Jean Siben, Jeanine et George Steel, Théodore Stahl, Albert Tassin, Marc et Pierre Wilmet. Le premier Président fut Marc Wilmet, suivi de René Stahl, Pierre Rouillard, Maurice Leguiffant, Alain Poix, Dominique Le Ray puis plus recemment Marie-Christine Dazet et actuellement Antoine Kastler. Les statuts furent déposés à la sous-préfecture de Rochefort le 5 octobre 1935. Quelques jours plus tard, le terrain était acheté aux époux Bordier de Délidon et, à la fin du mois, débroussaillé et nivelé, prêt à recevoir l’empierrement, le bétonnage et l’entourage. Mais la pluie ne cessa de tomber pendant l’hiver de 1935 et le printemps 1936. Le tennis fut donc prêt à recevoir les joueurs seulement à la fin de la saison 1936.

L’Assemblée Générale de cette année décida du principe d’indépendance totale de l’ASO, y compris financièrement. Les premières factures furent donc réglées par des cotisations supplémentaires. En tournant les pages du cahier on peut lire qu’ « en 1938 l’Assemblée Générale n’a pu avoir lieu en raison des bruits de guerre qui circulaient et du décret de mobilisation partielle qui avait obligé le président Marc Wilmet à regagner son centre de mobilisation (accord de Munich septembre 1938). Il en est de même en 1939 en raison de la mobilisation générale qui a obligé plusieurs membres de l’ASO à rejoindre leur régiment. »
Ce n’est que le 11 septembre 1946 après la guerre que se tient une nouvelle Assemblée Générale. Le Président fait savoir « qu’il a acheté un terrain contigu au tennis (toujours côté marais) dans le but de créer plus tard un terrain de jeux pour permettre aux enfants des sociétaires de se distraire pendant les vacances ». Sont admis 8 nouveaux membres.